mardi 21 octobre 2014

Le vieux qui lisait des romans d’amour


Luis Sepulveda est un auteur que j’ai découvert au cours de mes études. Bien souvent, les livres que j’ai été ‘obligée’ de lire dans le cadre d’un cours ne m’ont souvent guère passionnée. Mais cette fois, un auteur est parvenu à m’interpeller, de par son engagement politique et écologique.

Son premier roman, sorti en 1992, laissant transparaître très fortement ses engagements, fut un énorme succès. Il s’agit du roman Le vieux qui lisait des romans d’amour. Un roman touchant, qui oppose la vision des hommes de la forêt à celle des nouveaux arrivants souhaitant s’imposer, sans respecter la nature environnante. Mais heureusement, cette dernière reprend bien vite ses droits, et l’ordre naturel est respecté.

Antonio José Bolivar Proano est le seul à pouvoir chasser le félin tueur d’hommes. Il connaît la forêt amazonienne, il respecte les animaux qui la peuplent, il a vécu avec les Indiens Shuars et il accepte le duel avec le fauve. Mais Antonio José Bolivara découvert sur le tard l’antidote redoutable venin de la vieillesse : il sait lire, et il a une passion pour les romans qui parlent de l’amour, le vrai, celui qui fait souffrir.

Partagé entre la chasse et sa passion pour les romans, le vieux nous entraîne dans ce livre au style naïf et plein de charme dont le souvenir ne nous quitte plus.

Un roman court, mais qui prend son temps pour nous emmener à travers la forêt amazonienne, et nous en apprendre sur le respect des animaux et de leur environnement. Touchant, rempli d’anecdotes humoristiques, vous passerez grâce à ce livre un très beau moment !

Et je ne peux m’arrêter sans mentionner un autre de ses romans qui vaut le détour : Journal d’un tueur sentimental. Déjà le titre me parle, assez original.

Un professionnel ne mélange jamais le travail et les sentiments. Il exécute des contrats pour un chèque à six zéros, net d’impôts sans s’interroger sur les raisons de son commanditaire. Mais comment peut réagir un tueur qu’une belle Française laisse tomber?

Six journées d’une course mouvementée d’aéroport en aéroport, de la Turquie au Mexique, à la poursuite d’une cible étrange et fuyante, ou bien poursuivi par un amour tout aussi insaisissable.

Un texte parodique et drôle à l’usage de ceux qui n’ont jamais de doutes.

Le vieux qui lisait des romans d’amour de Luis Sepulveda, 120 pages, aux éditions Seuil.

Journal d’un tueur sentimental de Luis Sepulveda et Jeanne Peyras, 145 pages, aux éditions Seuil.

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