Les chevaux de Dieu

p>Yassine a 10 ans lorsque le Maroc émerge à peine des années de plomb. Sa mère, Yemma, dirige comme elle peut toute la famille. Un père dépressif, un frère à l’armée, un autre presque autiste et un troisième, Hamid, petit caïd du quartier et protecteur de Yachine. Quand Hamid est emprisonné, Yachine enchaîne les petits boulots. Pour les sortir de ce marasme où règnent violence, misère et drogue, Hamid, une fois libéré et devenu islamiste radical pendant son incarcération, persuade Yassine et ses copains de rejoindre leurs “frères”. L’Imam Abou Zoubeir, chef spirituel, entame alors avec eux une longue préparation physique et mentale. Un jour, il leur annonce qu’ils ont été choisis pour devenir des martyrs…

AVANT : Je me dis « encore un film sérieux traitant de la religion … Mouais, ça me branche moyen. En plus, il dure 1h55. Par contre, l’affiche est jolie. Bon, je me laisse quand même tenter…. »

APRES : « Ce film de Nabil Ayouch est un chef-d’œuvre. Il m’a coupé la chique si je puis me permettre. Les acteurs (Abdelhakim, Abdelilah Rachid, Hamza Souideq, Ahmed El Idrissi Amrani, Saïd Lalaoui et Achraf Aafir) sont débordants de vérité. Bouleversant de beauté et de réalisme, on s’immisce dans la manipulation sans entrer dans le voyeurisme. Ce drame humain traite aussi de la pauvreté et de la vie difficile des jeunes dans les bidonvilles de Sidi Moumen (près de Casablanca), des relations qui évoluent entre les protagonistes, de l’enfance à l’âge adulte, mais en gardant un regard fier et absolument pas larmoyant sur cette situation. Non seulement une histoire forte, qui vous en apprend sans juger, en expliquant simplement, et qui vous change un peu au sortir de ce film. Des images dures mais magnifiques qui parlent bien plus que des mots. A vous couper le souffle … Allez voir ce film ! »

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