mardi 27 août 2013

Sous la ceinture

De Richard Dresser.
Traduction de Daniel Loayza.
Mise en scène de Delphine Salkin.
Avec: Olivier Cruveiller, François Macherey, Jean-Philippe Salério.

« Une fable satirique ou comment les coups bas sont permis ? Quelque part au milieu d’un désert, un nouveau venu – Dobbitt – vient prendre son poste de Vérificateur et fait la connaissance de son collègue Hanrahan, avec lequel il partagera une chambre. Hanrahan voit d’emblée en Dobitt un rival et le traite comme tel. A ses yeux, il est essentiel de le dégoûter tout de suite, afin que Dobitt se décide, et le plus tôt sera le mieux, soit à repartir, soit à se suicider. Il semble que tel ait été le triste sort du prédécesseur de Dobitt… Bien entendu, leur supérieur hiérarchique, le cynique Merkin, trouve autant de plaisir que d’intérêt à souffler sur le feu et les braises. Et pendant que les hommes se déchirent et s’égarent dans leurs propres pièges au milieu du désert, le monde nocturne et son peuple inquiétant accentuent silencieusement, inexorablement, leur pression sur les palissades … Une pièce qui décrit avec une remarquable acuité un certain monde de l’entreprise, un huis-clos où l’hilarité et la vivacité, loin de nuire à la gravité du propos, lui donnent un relief inattendu.»

Je suis enthousiaste, vraiment ! J'ai passé un excellent moment.

Les comédiens sont très bons avec des mimiques à mourir de rire. Ils ont beaucoup d'humour et d'ironie et les jeux de mots fusent. C'est une comédie relativement sombre rythmée par des dialogues brillants !

La pièce est très dynamique grâce à la mise en scène. Simple : trois lieux bien pensés où s'alternent les différentes scènes, dans un décor sobre. L'éclairage est bien pensé lui aussi afin de donner une ambiance mystérieuse et la musique qui accompagne les déplacements des acteurs est très justement choisie.

Cette pièce, drôle et méchante, traite de l'abstraction de soi-même, et de l'investissement de soi dans le travail. Pas de vie de famille, rien pour se distraire, la rentabilité est poussée à son maximum, sans aucun horizon joyeux. La notion de hiérarchie est un élément important, mais attention, on passe très vite d'une morale droite et juste à des complots bas et manipulateurs.

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